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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 12:18

Volontarisme

 

Selon nous, toute activité professionnelle doit permettre à chacun de se nourrir et de se construire en tant qu’individu: par la rémunération obtenue, l’épanouissement personnel et la réalisation de soi.

Dans la réalité, le monde du travail est depuis plusieurs années dénoncé pour être fortement générateur de stress et donc plutôt destructeur que propice à la construction de ses acteurs. Les causes des situations de stress au travail sont nombreuses et régulièrement identifiées. Les acteurs du monde du travail ont pris différentes mesures sur cette problématique principalement abordée aujourd’hui par les dispositifs sur la prévention des RPS (Risques Psychos Sociaux).

Bien qu’allant dans le bon sens ces dispositifs ne concernent pas toutes les entreprises, ni tous les acteurs. Au –delà des dispositions prises par les pouvoirs publics et les entreprises, force est de constater que cela n’est pas toujours suffisant pour supprimer le stress et ses effets.

En effet, nous avons identifié au cours de nos interventions en entreprise, 4 attitudes qui favorisent très largement l’apparition du stress.

La première est le pessimisme affiché de nombre de personnes qui visualisent principalement les dangers, risques et problèmes plutôt que de penser en terme de solutions, d’opportunités ou encore d’issues positives.

Effectivement, l’environnement économique et sa médiatisation quasi-systématiquement négative voire même catastrophique ne sont pas de nature à donner le sourire ni à être source d’optimisme si l’on croit sur parole tout ce qui nous est annoncé. 

La seconde est l’attentisme des personnes stressées : ce qui est marquant c’est qu’elles décrivent essentiellement des situations qu’elles subissent et vivent difficilement sans proposer de changer les choses. Par exemple, le collaborateur, qui constate que son environnement de travail se dégrade et qui visualise bien que cela va le conduire à une situation difficile voire insupportable et qui ne fait rien pour changer les choses en espérant secrètement que les choses s’amélioreront toutes seules.

La troisième étant le dogmatisme de certaines personnes qui considèrent, qu’elles devraient être régulièrement augmentées ou promues au prétexte que c’est normal et ce, tout à fait indépendamment de leurs compétences, performances ou du contexte économique.

La quatrième est le manque de réalisme de certains qui voient les choses comme ils le souhaitent ou le redoutent et non comme elles le sont réellement.Le collaborateur qui se plaint du nouveau système d’information que l’entreprise vient d’installer au prétexte qu’il met un peu plus de temps pour réaliser ses opérations courantes et qui voudrait que l’on revienne au système précédent. Evidemment, il est facile d’identifier et de « dénoncer » ces attitudes négatives et totalement contreproductives chez les autres et notre propos n’est pas de condamner mais bien de proposer des solutions pour les modifier.

Les causes de ces comportements trouvent leur origine dans le parcours de vie de chacun d’entre nous : notre éducation, nos expériences, nous ont « programmés » et mis en place, pour certains, des pensées limitantes, des images écrans voire des injonctions paradoxales. Une personne qui a régulièrement reçu des messages négatifs tels que « tu n’y arriveras pas », « tu n’es pas à la hauteur », « tu es nul(le) », « je t’avais bien dit que c’était impossible pour toi » de ses tiers-privilégiés dans sa jeunesse aura bien évidemment tendance à naturellement être pessimiste.

Une personne qui en début de carrière a pris des initiatives (pertinentes ou non) et qui s’est fait sèchement recadrer indépendamment des résultats obtenus aura fortement tendance à un certain attentisme. La personnalité ainsi façonnée peut s’appréhender à l’aide de plusieurs méthodes (PCM, Analyse transactionnelle, PNL, méthode INSIGHT, méthode HERMANN ou encore la méthode TMA que nous utilisons pour identifier le potentiel et améliorer les performances des collaborateurs et managers de nos clients, et d’autres encore…) qui présentent toutes l’intérêt de permettre une prise de conscience du collaborateur concerné, plus « scientifique » et moins empirique de son mode de fonctionnement et commencer ainsi à vouloir changer.

Le changement d’attitude passe par une « reprogrammation » de notre mode de fonctionnement : il ne s’agit pas là de changer qui nous sommes en tant qu’individu mais bien de donner des pistes et solutions pour se construire et se réaliser professionnellement avec plus de facilité.

En contrepoint des 4 attitudes « destructrices », nous recommandons les 4 attitudes suivantes et les réflexes associés à adopter. La première est l’optimisme à adopter en toutes circonstances : il ne s’agit pas d’un optimisme béat (cf le réalisme abordé ci-après) mais de croire qu’il y a plus de choses possibles à réaliser ou à changer que d’impossibilités.

Vous connaissez certainement la citation de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».

Les exemples illustrant cette citation sont légions comme par exemple George Dantzig qui inventa un algorithme en résolvant des problèmes qu’il pensait être des devoirs demandés par son professeur, (il était arrivé en retard au cours ce jour là et avait noté les libellés rédigés au tableau comme des exercices à faire à la maison), alors qu’ils s’agissaient d’énigmes mathématiques non résolues à cette époque.

L’idée générale étant d’agir comme s’il était impossible d ‘échouer et pour ce faire de considérer chaque situation difficile comme une opportunité de progresser, de la découper en étapes à franchir puis de se concentrer sur chacune des étapes. Chaque progrès, même minime est une victoire qu’il faut saluer et fêter et ne pas le considérer comme un résultat ridicule : cette attitude donne énergie et enthousiasme et met celui qui l’adopte dans une dynamique du succès.

La seconde est le volontarisme qui considère que nous pouvons changer le cours des évènements si nous le voulons vraiment. Un proverbe chinois indique « Les volontés faibles se traduisent par des discours ; les volontés fortes par des actes. » Il faut donc agir résolument sur les difficultés rencontrées en acceptant que cela ne fonctionne pas nécessairement dés la première tentative.

L’idée générale étant qu’il n’est pas nécessaire d’élaborer de belles stratégies déclinées dans les moindres détails et à l’infini, généralement par peur et pour se prémunir de l’échec, mais bien d’élaborer les grandes lignes de la stratégie et d’agir : l’évolution de l’action permettra soit de réussir soit d’ajuster sa démarche vers le succès.

La troisième étant le pragmatisme qui permet de s’adapter à toute situation même si elle ne se présente pas comme nous pourrions le souhaiter. Pour cela, l’utilisation de la méthode des freins et contraintes est intéressante. Il s’agit de lister l’ensemble des éléments qui nous empêchent d’atteindre notre objectif ou qui nous ralentissent fortement, puis de les classer en contrainte, élément que je ne peux changer directement ou sur lequel je n’ai aucune action directe ou indirecte possible, ou en frein, élément sur lequel je peux agir directement ou indirectement pour le supprimer partiellement ou totalement.

Une fois ce tri effectué, il s’agit de ne plus consacrer aucune énergie ou temps sur les contraintes et de faire avec, pour se focaliser exclusivement sur les freins et raisonner en terme d’actions à mener puis de les mettre résolument en œuvre. L’idée générale étant de raisonner essentiellement en terme de solutions et non de problèmes : nous pouvons disserter indéfiniment sur un problème et rester indéfiniment immobiles…

La quatrième est le réalisme nécessaire pour éviter toute déconvenue et agir efficacement. Notre réalité étant souvent orientée par le filtre de notre subjectivité, il est pertinent de distinguer clairement nos sentiments de nos opinions et des faits. Puis sur une situation difficile, il est possible d’utiliser la matrice SWOT ou encore l’outil PMI (Plus – Moins – Digne d’Intérêt) : cela permet de distinguer ce qui est de l’ordre du perçu et celui des faits.

Le réalisme peut et doit bien évidemment s’accompagner des 3 autres attitudes pour ne pas annihiler toute ambition : si je questionne un échantillon de collaborateurs sur les chances qu’une PME de l’Oise, avec une petite vingtaine de collaborateurs, a de devenir un leader mondial des barres chromées, il est vraisemblable qu’une majorité, au nom du réalisme, me disent qu’il n’y a aucune chance que cela soit possible !

En effet, comment s’imposer face à des compétiteurs avec des moyens financiers supérieurs, des groupes avec une capacité de R&D (recherche et développement) sans commune mesure avec celle d’une pme !

Et pourtant, c’est le cas d’Uranie International : cette PME a su s’imposer au niveau mondial sur un secteur d’activité où nous aurions pu facilement penser que des sociétés allemandes ou de grands groupes internationaux seraient mieux armés pour le faire.

De tels exemples d’entreprises foisonnent, et il en est de même concernant les réussites individuelles de personnes pour qui le réalisme n’empêche pas l’ambition, bien au contraire.

En conclusion, nous accompagnons quotidiennement collaborateurs et managers individuellement et collectivement, et nous constatons que les personnes les plus épanouies au travail et qui progressent régulièrement sont celles qui adoptent naturellement ou par choix l’optimisme, le volontarisme, le pragmatisme et le réalisme.

Vos attitudes sont-elles constructives, propices à votre épanouissement ? Si ce n’est pas le cas, nous vous recommandons vivement de changer, par vous-même ou en vous faisant accompagner, pour améliorer vos performances et vivre beaucoup mieux votre quotidien professionnel.

 

Arnaud Dubost et toute l’équipe de MANEGERE

 

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